Croisière en Corse du Sud sur un Catamaran lavezzi 40 – journal de bord

Coucou à vous tous, nous revenons de 2 semaines en corse. La première semaine nous avons loué un catamaran à Ajaccio pour descendre le long de la côte et la seconde semaine nous avons loué une petite maison accrochée à la montagne en Haute Corse, à Belgodère dans la Balagne.

Mais revenons à notre croisière. Vous le savez, nous sommes marins, nous adorons découvrir un pays, une culture par la mer. Nous adorons voyager en bateau car on ne voit pas le territoire de la même façon. En fait, lorsque l’on arrive au port, on est d’abord marin avant d’être touriste. Grâce au bateau, nous avons pu découvrir : le cap corse, la Croatie, la Grèce, le Cap Vert, le Sénégal, les Antilles, etc.

Cette fois ci nous avons décidé de repartir en Corse, mais en Corse du Sud. L’objectif était de partir d’Ajaccio et de rejoindre les Iles Lavezzi. Soit une bonne centaine de miles nautiques, aller-retour. En 6 jours, cela fait à peine 20 miles par jour, c’est largement jouable … sauf que ça ne l’a pas fait.

L’intégralité du livre de bord en vidéo

(31 minutes de bonheur, de belles images et de rêve….)

Au début, on voulait partir 2 semaines, mais le couple d’amis avec lequel on est parti ne pouvait qu’une semaine et on s’est laissé convaincre qu’une semaine à terre nous permettrait de nous reposer. L’année dernière on a fait 2 semaines de navigation dans les cyclades, sans autre « repos » et on est rentré crevé de nos vacances, faut dire que les Cyclades en été, c’est costaud.

Début mars, je réserve donc un catamaran, un Lavezzi 40 de Fontaine Pajot. Je passe par le broker/loueur/distributeur Windward Islands. Principalement parce que j’en ai marre de Filovent suite à nos incidents de l’année dernière en Grèce. Mais aussi parce que je connais quelqu’un qui est en relation avec eux et que j’ai eu des bonnes conditions (on m’annonce 13.5% de réduction par rapport au tarif affiché). J’ai toujours préféré réserver en direct, auprès du producteur/loueur, mais c’est généralement moins cher en passant pas un intermédiaire…. Oui, c’est un comble.
Bref, au bout d’une semaine, d’options, de levées d’options et d’aller-retours, nous voilà devenu locataire d’un Lavezzi 40 pour la période du samedi 12 au 19 aout 2017.

 

Pourquoi ce bateau ? parce que c’est le moins cher et on n’est pas riche riche. Pas cher, dans le monde enchanté de la location, c’est 5 000€ la semaine ! Mais bon, c’est un catamaran (8 personnes), c’est la semaine du 15 aout et c’est la Corse !

C’est un bateau de 2006, il est donc un peu vieux, mais il offre 4 cabines, 2 toilettes, cuisine, carrée et grand cockpit, c’est parfait pour nous !

On réserve par là même occasion l’aller-retour au départ de Toulon avec Corsica Ferry. Il nous en coutera 600€ pour 4 et notre voiture. L’avantage d’avoir une voiture, outre que l’on est indépendant la semaine suivante et que ça coute moins cher de faire la route, c’est que l’on peut venir avec notre avitaillement. Et on est effectivement arrivé à Ajaccio avec le coffre rempli, surtout du sec, acheté en gros à PromoCash.

 

La location est du samedi au samedi… heu non, pas vraiment, le bateau est disponible le samedi pour 17 heures et il faut le ramener le vendredi suivant soir, avant 18h… et puis c’est 17h et finalement, on me demande de la ramener pour 16 H, bref il n’y a que 6 jours de navigation.


Voici notre navigation en Corse du Sud: Ajaccio => Cacalu (10 nm) => Campomoro (13 nm) = Roccapina (18 nm) => Arbitru (5 nm) => Tromba (15 nm) => Orzu (15 nm) => Ajaccio (15 nm) – nm = nautical mile ou mile nautique, soit 1.852 mètres

Je me présente donc dès le samedi matin au loueur local, Corse Catamarans, Catherine, la chef de base m’accueille et me prélève la caution, soit 6 000€. Je n’avais jamais laissé une caution aussi importante, les années précédentes, je ne laissais que 3 ou 4 000 euros. C’est une pré-autorisation sur la carte bancaire, je n’ai pas laissé réellement l’argent et rien n’a été prélevé. Il n’y a rien d’autre à faire, mon dossier était complet, j’avais envoyé la liste d’équipages, mon cv nautique, le contrat, etc. En France, pour louer un bateau à voile, il n’y a pas besoin de permis. Il n’y a même pas de permis « voile ». Il faut donc faire la preuve (ou convaincre le loueur) que l’on est compétant et que l’on va bien s’occuper du bateau et de l’équipage. Le bateau était prêt vers 15h, mais des petits soucis nous ont fait partir à 17h, notamment trouver un tuyau assez long pour pouvoir remplir les réservoirs d’eau douce à fond. Il y a 540 litres de réserve et si l’on veut tenir 6 jours sans refaire le plein et donc sans aller dans un port, alors il faut partir les réservoirs pleins et avoir une stricte gestion de l’eau à bord. Bref, j’ai préféré partir en peu plus tard, mais avoir de l’eau douce à ras bord, plutôt que de devoir « perdre » plus de temps à aller dans une marina refaire le plein (sans compter les frais).

1er jour : Ajaccio – Cap Muro

Ça y est, on est parti, c’est toujours un grand plaisir de sortir de la marina et de savoir que l’on ne remettra pas les pieds à terre pendant une semaine. Il est 17h, nous n’avons pas trop de temps avant le coucher du soleil, 3 heures tout au plus, moins le temps de mouiller, etc.. Bref on peut faire une petite nav de 1h30-2h maximum. Au départ d’Ajaccio, il n’y a pas des milliers de possibilité. Je me suis tâté pour aller aux Sanguinaires, mais comme on va vers le sud, j’ai préféré m’avancer en allant dormir au Cap Muro et plus précisément dans la petite baie de Cacalu. C’est une petite nav de 10 nm, on les avale effectivement en 1h30. En arrivant le mouillage est calme, il est déjà à l’ombre (le Cap Muro est impressionnant), il n’y a que 3 autres voiliers. On mouille par 10 mètres de fond, on se baigne un peu, on dine et tout le monde va se coucher complètement crevé par cette première journée.

J’explique aux amis, que l’on nomme la team bâbord car ils ont la coque bâbord, comment fonctionnent les toilettes et le réservoir à eaux noires. Celui-ci fera beaucoup parler de lui, notamment en pleine mer lors de la vidange, les enfants se délectaient de cette étape (oui, je sais, c’est bizarre, mais c’est comme ça).

La gestion de l’eau; 540 litres, pour 8 personnes, pour 6 jours, ce n’est pas beaucoup, ça fait que 11 litres par jour et par personnes. Sans compter l’eau potable (en bouteille) embarquée à bord (2 litres par jour et par personne). Sans compter que les amis embarqués sont à leur première croisière et que leurs habitudes de consommation sur terre sont gourmandes. Ils prennent plusieurs douches par jour et se lavent les mains en permanence. Bref, sur le bateau c’est fini. Chaque équipier à le droit à une douchette, sur le pont, sur la plage arrière, en fin de journée, pour se rincer de l’eau salé après la dernière baignade. Le lavage de mains est limité dans la journée. Je coupe d’ailleurs le groupe de pression d’eau à bord. Ce n’est plus un geste réflexe, tiens un robinet, j’ouvre, y a de l’eau, mais il faut armer la pression d’abord. C’est aussi pour consommer moins d’électricité et pour ne pas avoir de perte d’eau due à une éventuelle fuite du circuit d’eau douce. Bref, tout ça à fait que l’on a tenu facilement, et sans l’impression d’être brimé/rationné, pendant toute la semaine sans avoir à refaire le plein. Nous n’avons pas été dans une marina/port de la semaine, que des mouillages.

 

On a donc passé la nuit dans la baie de Cacalu. Au matin, dimanche matin, elle a commencé à se remplir, aussi bien des petits hors-bords que des voiliers. Ça devait être un spot ou une étape pour les day cruiser d’Ajaccio.

On passe la matinée à trainer au mouillage, on se baigne, on se repose, on déjeune et on part après la sieste.

2eme jour : Cacalu – Campomoro

Comme Agnès a été malade hier, on essaye de partir le plus tard, non seulement pour lui laisser le temps de récupérer, mais aussi pour laisser la houle se fatiguer et mourir. C’est la houle résiduelle du vent frais de jeudi/vendredi dernier. On part donc vers 15h30, toutes voiles dehors, on passe le cap Muro pour entrer dans le golfe de Propriano. On va rejoindre la petite baie de Campomoro, dans le sud de la baie. Le vent tombe et on met les moteurs pour rejoindre le mouillage. C’est une petite nav de 13 nm. La baie de Campomoro est populaire, c’est un bon abri, surtout si l’on mouille dans l’ouest de la baie, le relief de la côte protège du vent d’ouest. C’est donc là que tout le monde va. En arrivant on a commencé par faire un petit tour à l’est, il y avait quelques bateaux au mouillage, on s’est rapproché de la côte et on a mouillé à quelques encablures des rochers, par 10 mètres de fond. Fond sableux, j’ai plongé vérifier mon ancre, elle a bien fait son socle, tout va bien. Tout l’équipage se baigne, s’amuse et rigole. L’apéro aidant, on dîne d’un fabuleux tian aux légumes.

 

Le bateau est bien équipé, il y a un réfrigérateur qui sans être immense a été suffisant pour conserver le tout au frais, il est resté sous-alimentation (électrique) en permanence. La cuisine aussi était bien équipée, four, 3 feux gaz, 2 éviers, de l’eau chaude la plupart du temps (réchauffé par les moteurs du bateau). Il y avait tout ce qu’il faut comme ustensiles de cuisine. Lorsque l’on part en croisière, en location, comme cela, on amène toujours : 2 couteaux de cuisine qui coupent, 2 ou 3 torchons, des pinces à linge, un fond d’épicerie (épices un peu spéciales). Là on est venu en voiture donc on a acheté que le frais sur place, on était venu avec tout. Dans la plupart des marinas vous pouvez vous faire livrer vos courses. Soit par le supermarché local, soit par un prestataire dont c’est le boulot, il vous mettra même le frais au réfrigérateur.

La nuit se passe agréablement, Agnès va beaucoup mieux et ne sera plus malade de la croisière. Il fait frais, on ne souffre pas de la chaleur, il fait super beau, mais sans trop de chaleur, c’est idéal. L’eau est délicieuse…

3eme jour : Campomoro – Roccapina

Ce matin, une équipe va à terre, dans le village de Campomoro. Leurs missions, déposer les poubelles et acheter du pain frais, des fruits et du Rosé. La team bâbord est venue avec un cubi de Rosé Bio Angevin, mais celui-ci n’a pas apprécié le voyage et a décidé de tourner. L’annexe exerce toujours ce rôle d’aimant et attire, tout le monde veut faire un tour en annexe. Ils sont revenus à la rame, leur moteur étant tombé en panne sèche (et pourtant, j’entends encore Benoit qui dit au départ, « c’est un Yamaha, ça consomme rien ces bêtes là ! »)

On part tout de suite après le déjeuner. On met les voiles, toutes, et on quitte la baie de Valinco. Aujourd’hui, c’est une plus longue nav, 18 nm en tout. Le vent tient jusqu’à 15h et on finit aux moteurs.

L’arrivée à Roccapina est magique. C’est une toute petite baie, bien fermée, avec de hautes falaises de toutes part, c’est comme un trou dans la côte. Il y a du monde au mouillage. On se fraye un chemin et on arrive à mouiller par 5 mètres de fond. On loupe un peu le mouillage en se mettant sur des herbiers, mais je déplacerais l’ancre, sous l’eau, en plongé, pour aller la poser sur du sable. Tout le monde se baigne et fait de l’exploration sous-marine. Il y a plein de poissons, des récifs sous-marins, on croise des petites méduses. Certains vont à la plage, d’autres vont marcher et escaladent le relief pour aller à une tour génoise haute perchée et voir le Lion de Roccapina (Rocher en forme de tête de lion). Les enfants jouent au jeu de la pelle, ils plantent une pelle dans le fond sableux du mouillage et chacun doit plonger pour la ramener et montrer qu’il est un « homme ».

 

De nombreux bateaux arrivent et partent toute la journée. Les énormes Catlantes 600 sont là. Ils se mettent très proche de la plage. Une autre équipe part à l’assaut de la tour génoise. Le dîner se prépare (c’est une métaphore, Agnès prépare le dîner), la journée se termine paisiblement et chaleureusement.
La nuit se passe bien, malgré le monde il n’y a pas de bruit, le sommeil est serein.

4eme nuit : Roccapina – Arbitru

On passe évidement la matinée à se baigner et à buller à Roccapina. C’est beau, l’eau est cristalline, c’est magique. Je vais à terre avec Augustin, faire une petite balade. Agnès et Ben sont partis en faire une longue. Je tourne des rushs des fonds marins pour la vidéo de notre périple.

On déjeune et on appareil pour notre prochaine étape, il est 14h25. On n’est pas pressé, aujourd’hui on fait un saut de puce, une petite nav de 5 nm, à peine une heure.

Je nettoie les panneaux solaires. La gestion de l’électricité est un enjeu à bord. Il y a 2 sources d’énergie, les panneaux solaires et les moteurs (générateurs). Ces 2 éléments produisent de l’électricité qui est stockée dans des batteries. On essaye toujours de faire tourner les moteurs une heure par jour pour recharger. Le reste est généré par le solaire. Il faut donc que les panneaux soient propres en permanence, il faut les rincer à l’eau douce pour avoir le meilleur rendement. La source principale de consommation de l’électricité est le réfrigérateur. Il n’y a pas de prise 220 à bord, le réseau électrique est de 12 ou 24v. Il y a donc le réfrigérateur qui consomme et les instruments de navigation avec le pilote automatique en premier. Un peu la lumière le soir, mais tout était en ampoules LED… On peut aussi recharger nos petits terminaux (smartphone, tablette, etc.) sur une prise allume cigare, bien penser à prendre un ou plusieurs adaptateurs allume-cigare/usb. On n’a pas eu de souci électrique, les panneaux solaires marchaient bien et voilà. Dans certains cas, sur certaines croisières on éteint le réfrigérateur la nuit pour pas qu’il consomme. Voilà pourquoi il est important de nettoyer les panneaux solaires et de suivre la consommation au compteur.

On a donc quitté Roccapina à 14h25, on explore la baie de Furnellu, mais on ne restera pas, pas assez bien. C’est Céline qui repère les belles baies depuis son smartphone avec Google Earth et après j’y vais en lui laissant croire que c’est elle qui décide … bref Furnellu ne fait pas l’affaire, faut dire que l’on sort de Roccapina et que la barre est donc haute, très haute. Juste après Furnellu, il y a une toute petite anse, Arbitru, allons jeter un œil. Et là on découvre un autre mouillage de rêve, petit, bordé de plages, peu de monde à terre juste des vaches (en Corse les animaux d’élevage sont souvent en semi-liberté), quelques bateaux… c’est décidé on mouille. Par 3 mètres de fond, c’est génial, on a l’impression de flotter à la surface d’un aquarium tellement l’eau est propre, limpide et que l’on voit tout au fond. Je fais des rushs, j’installe du matériel pour lever et coucher de soleil en time lapse. Quelques équipiers vont marcher à terre, les autres se baignent, à mort.

 

Le bateau était plutôt bien équipé. Il y avait évidemment un pilote automatique, et les instruments de bases (direction et vitesse du vent, profondeur et vitesse du bateau). Le loch (vitesse du bateau) ne marchait malheureusement pas, mais on avait la vitesse sur le gps. L’absence de loch faussait la mesure du vent (l’électronique calcul le vent réel/apparent en fonction de la vitesse du bateau). Il y avait un traceur à la barre. Un traceur est une carte marine électronique qui indique la position du bateau et qui permet de calculer et fixer le cap (direction). C’est très ludique, naviguer avec un traceur à la barre, c’est comme un jeu vidéo. L’écran était tactile, je pouvais zoomer/dézoomer, tracer des waypoints, etc… Il n’y avait qu’une « pauvre » carte marine au format papier. Heureusement j’avais mes cartes à moi. J’avais acheté, cette année, la zone « Corse » chez nv-charts, j’avais un cahier de carte, certes un gros cahier, mais c’était top, je recommande et je reprendrai ce format de carte dans le futur. Il y avait, heureusement, le Pilote Côtier, le guide indispensable pour naviguer, ce guide reprend tous les mouillages, les abris, les ports, marina etc… on ne peut pas naviguer sans ce guide (il en existe d’autres éditeurs, pour la Corse il n’y a guère que le Pilote Côtier je crois).

J’apporte mon nécessaire de navigation avec moi : mes cartes, mon guide, ma trousse (crayons papiers, gomme), mon journal de bord, un petit gps portable, un petit guide marin style Safetics, mon permis, une lampe torche, un leatherman, mon mobile… bref avec ça je suis paré même si le bateau est vide ou que plus rien ne marche.

Que c’est dur ces couchés de soleil, que c’est beau, calme, paisible. Le bateau flotte à la surface de l’eau, calme, comme s’il lévitait de quelques centimètres au-dessus. Et puis arrivent les italiens. Trois monocoques rentrent à la nuit tombée. Les équipages sont jeunes, ils se baignent, mangent, bruyamment, ils écoutent de la musique un peu fort, bref on a peur. Mais la nuit se passe bien, ils ne font pas trop de bruit, ils sont respectueux. Ils seront d’ailleurs les premiers à partir le lendemain.

5eme jour : Arbitru – Tromba

Ce matin, Agnès a fait de la pâte à crêpes et je me colle à la gazinière, avec plaisir, pour faire des crêpes pour le petit dej de l’équipage. Un autre matin on fera des œufs au bacon. Le reste du temps c’est céréales pour les enfants et pain pour les adultes. Un de mes plaisir est de lancer un café en me levant, souvent le premier, tôt, pour boire un mug, dehors, en observant le plan d’eau se réveiller…

J’ai tellement fait peu de choses ce matin-là que je ne m’en souviens plus, j’ai certainement dû me baigner, comme tout le monde.

 

On part juste après le déjeuner, à 13h40, on commence notre remontée vers le Nord et vers Ajaccio. Une longue nav nous attend, enfin, c’est relatif, elle ne fait que 15 nm, mais pour l’équipage … Évidement, on a le vent de face. Ça avance beaucoup moins bien un bateau avec le vent de face. Il faut tirer des bords, c’est-à-dire doubler la distance et tripler le temps. On tire deux longs bords jusqu’aux rochers « Les Moines » et on passe sous moteurs. On arrive sur zone vers 17h, on explore d’abord Tizzano avec l’espoir de trouver une place, on mouille, mais l’emplacement ne nous plait pas, trop prêt de la ville, de la route, d’un restaurant… on repart, on va explorer la baie de tromba, juste après. Il n’y a personne, la baie est grande, ça parait idéal. On mettra 40minutes à mouiller, on aura fait 3 tentatives avant de trouver la bonne zone, sableuse. Au moins on est seul dans la baie. A vrai dire, je ne sais pas si c’est bien ou inquiétant. Un peu avant la nuit, un autre cata nous rejoint… il vient pratiquement se coller à nous. Leur skipper va chercher des oursins, j’ose à peine dire pécher, il fait sa petite récolte. On est mouillé par 7 mètres de fond, sur du sable, tout est ok, j’ai été voir mon ancre. On chill un peu, on nage, on papote, on plonge, on boit un coup, on rigole, on prépare l’apéro, le dîner, tout baigne…

6eme jour : Tromba – Baie d’Orzu

Bon, je ne vous dis pas ce qu’on a fait ce matin, c’est comme tous les jours. Ben et Jules vont à terre, je crois qu’ils ont fait un footing. Il fait toujours super beau, l’eau est toujours aussi clair, la chaleur pile poil comme il faut.

Aujourd’hui on décide de partir plus tôt et de déjeuner en mer. C’est que la baie de Tromba, même si elle est belle, ce n’est pas comme Roccapina ou Arbitru, il nous faut un dernier mouillage qui envoie du lourd … En mangeant en mer on gagne du temps, alors c’est parti vers 11h50.

J’hésite encore entre 2 mouillages, celui de Porto Pollo dans le Golfe de Propriano ou la baie d’Orzu tout proche du Cap Muro. J’ai très envie d’aller à Porto Pollo, ça à l’air vraiment sympa, mais c’est plus proche et alors on aura une plus grande nav le lendemain. Je décide dont de couper la poire en deux, il reste 30 nm pour Ajaccio, on fera donc une quinzaine aujourd’hui et c’est donc la Baie d’Orzu qui gagne…. Et vous ne pouvez pas savoir rétroactivement comment je suis content que ça soit Orzu qui nous héberge pour la dernière nuit à bord… le mouillage est top.
La baie est grande, elle est clair, l’eau est encore plus transparente (comme si c’était possible). On mouille dans la zone des 300 mètres, ce n’est pas bien, mais tout le monde était dedans et personne en dehors. On mouille par 5 mètres de fond, on se baigne tout l’après-midi, il y a des récifs, des bancs de poissons, des méduses, des petites raies se cachant dans le sable, au fond, c’est tout beau. J’imagine que vous avez vu tout cela dans la vidéo. C’est encore ce qu’il y a de mieux à faire regarder nos vidéos. Sur la plage il y a plusieurs paillottes, des restaurants. Ils passent en zodiac racoler les bateaux au mouillage. Ils peuvent venir nous prendre, quand on veut, pour nous amener à la paillotte, il faut les prévenir sur le canal 9. On ira dîner à terre, sans les enfants, juste les adultes, la Team Babord paye son resto et quel resto ! Poissons frais, bouillabaisse etc. C’était le Lagon Bleu… on rentre un peu bourré, mais c’est pas grave, c’est pas nous qu’on conduit !

 

Là encore on passe une matinée de rêve, à se baigner, à filmer, à aller à terre pour certains.

Il ne reste pas mal d’eau dans les réservoirs. Grâce à une gestion rigoureuse (qui n’est absolument pas restrictif, tout le monde le vit très bien) de l’eau, il nous reste à ce mouillage 40% du réservoir. Je félicite l’équipage et leur dit que comme on rentre demain, ils peuvent se lâcher un peu. Ils consommeront les 40% restant en 24 heures ….

7eme jour : Bair d’Orzu – Ajaccio

C’est le moment de partir et de ramener le bateau à Ajaccio. L’équipage est dégouté que cela soit presque terminé, ça file vite une semaine dans ces conditions. Faut dire qu’on a eu de la chance, mer belle, super soleil, pas trop de chaleur, bonne ambiance, bons mouillages, c’était vraiment une croisière de rêve… mais bon, ce n’est pas encore terminé. Il reste 15 miles pour rejoindre Ajaccio… sans vent, on fera les 3 heures aux moteurs, tranquillement.

Comme hier on déjeune à bord, pendant la nav, plus pour profiter jusqu’au dernier moment de la baignade que par plaisir. On quitte Orzu à 12h40 pour arriver à 16h à Ajaccio. Il faut rendre le bateau avec les pleins. L’eau est gratuite, à quai. Il faut aussi s’arrêter à la pompe pour refaire le plein de gazoil. Avec tout le moteur que l’on a fait, ça risque de faire mal, le réservoir fait 250 litres ! J’ai fait super gaffe tout au long de la croisière et surtout lorsqu’on était au moteur, de rester en dessous de 2000 tours minutes, c’est comme cela qu’on limite la consommation, un petit régime consomme moins, on avance un brin moins vite, mais ce n’est pas insurmontable. Grâce à cela, on avait consommé que 97 litres (135€) …. Ouf, on ne s’est pas retrouvé avec un 300€ de plein à la fin…. Le bateau devait aussi être bien entretenu pour ne pas consommer comme ça …

 

Donc on arrive à 16h, un peu en avance à vrai dire, mais c’est tant mieux, car tous les bateaux rentrent le vendredi soir et ils doivent tous faire le plein et donc la station-service est prise d’assaut. Ce n’est pas comme à terre, avec plusieurs pistes … il doit y avoir en tout 2 pompes utilisables en même temps et il faut faire les manœuvres d’approches, s’amarrer, bref, ça peu vite être long. En arrivant tôt, avant tout le monde on est plus tranquille et ça va plus vite. Il n’y a pas de vent, la mer est calme, la cata se manœuvre comme un charme, on s’amarre à notre emplacement définitif, on vide le bateau (on a pratiquement une semaine de poubelles à évacuer), on fait le plein d’eau, on va en ville. Une partie de l’équipage a le mal de terre, c’est-à-dire qu’en étant sur la terre ferme on a encore l’impression de la terre bouge, comme si on était en mer, c’est presque agréable…. On profite d’être arrivé tôt pour utiliser le Lavomatic de la marina (nos serviettes de plage sont en carton après une semaine de sel), pour prendre une douche à la capitainerie (ou deux pour certains), on prépare les affaires, il faut libérer le bateau tôt le lendemain et il repartira pour une semaine de navigation… c’est beau la vie de bateau.

Le bateau a été loué auprès de Winward Islands et le loueur était Corse Catamarans

La seconde semaine suivante, nous restons en Corse, nous avons loué une maisonnette dans un village typique accroché à la montagne, en Balagne … continuez la lecture

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