Nous avons passé 4 jours et 4 nuits dans ce petit coin de paradis très reculé, sur la route de Tamatave, côte-Est de Madagascar.
Il y a 250 km depuis Tana pour y accéder ça se mérite entre route de montagne, piste et BAC. C’est plus de 7 heures de route, ici les kilomètres n’ont pas du tout la même valeur que chez nous et je ne vous parle pas des sensations.
On arrive enfin en ce lieu magique entre canal des Pangalanes et Océan Indien.
L’arrivée au Green-club Homéopharma se mérite après la RN2 on passe à la piste au niveau de Brickaville.
Nous commençons à voir le canal des Pangalanes construit en 1896 par le Maréchal Gallieni pour relier Tamatave (plus au nord) et Manakara. Avant le canal il y avait une succession de lacs, de canaux, de marais qu’il a fallu relier. Aujourd’hui le canal permet un trafic fluvial là où la route n’existe pas.
Une bonne heure et demi plus tard on arrive au BAC, comment dire, pas de moteur et franchement je ne vois pas deux 4*4 dessus mais les chauffeurs sont confiants ça va le faire.
Le BAC est de l’autre côté il faut faire coucou pour l’appeler:))
C’est Andry qui monte en premier.
Puis Alain et c’est parti pour une dizaine de minutes de traversée.
C’est l’aventure, une autre manière de voyager et c’est très calme.
Il y a quatre hommes, deux devant, deux à l’arrière avec des perches car le canal est peu profond et on traverse tranquillement.
Et maintenant débarquement, on y est presque plus qu’une dizaine de minutes de piste.
Nous voilà à la villa avec vue sur l’océan déchainé, c’est trop top on va se baigner tous les jours.
La Villa
Le Green Club Homeopharma se compose de cinq villas avec eau courante (mais non potable), eau chaude, sur un site arboré et fleuri avec un gardien, une cuisinière et du personnel.
Le site internet est magnifique mais attention un cyclone et les effets de l’eau salé sur les constructions ont déjà bien abimé le lieu même s’il reste tout à fait convenable mais fini le luxe, les lits sont plus fermes.
Nous sommes dans la villa VIP face à l’océan Indien, c’est grandiose et on entend bien les vagues.
La Terrasse face à l’océan est avec ces transats un lieu de contemplation.
La villa est vaste avec une immense pièce à vivre mais seulement deux chambres, une suite à l’étage avec salle de bain, salon et terrasse et une chambre au RDC avec salle de bain et toilette attenante.
Les garçons vont donc dormit sur un lit d’appoint et un matelas dans le vaste salon.
Ne vous attendez pas à un service hôtelier, c’est plutôt un gite rustique avec obligation de faire appel à la cuisinière car rien n’est faisable soi-même. Ici comme partout à Mada on cuisine au charbon de bois ça change beaucoup de choses même si on aime cuisiner. De toute façon cela fait aussi parti du voyage de profiter de la cuisine locale et on les aura surement fait vivre avec ce quelles ont gagné pour plusieurs mois.
Autre petit détail il n’y a que deux heures d’électricité par jour (grâce à un groupe électrogène) ici de 18h00 à 20h00, après un peu de batterie avec une lumière très douce et puis vive les frontales ou les bougies, c’est sympa le bout du monde mais il faut s’adapter.
Petit-déjeuner et diner
Nous prenons notre petit-déjeuner en terrasse, avec thé, café, chocolat, avec lait concentré, margarine, miel (amené par nos amis), les cuisinières nous amènent aussi des œufs au plat et du pain (pas très frais mais il ne faut pas trop en demander).
Pour les extra il faut se rendre « au chinois » du village où l’on trouve les boissons fraiches (il est le seul à avoir un frigo), les petits gâteaux sucrés et salés…
La terrasse nous protège des averses mais quand il fait beau on va plutôt sur l’esplanade.
Pour le diner c’est au salon, salle à manger car la nuit tombe vite.
Les repas sont variés avec salade de papaye verte, salade de tomates, bouillon aux bredes mafanes (épinards malgache), Riz (toujours) et poissons ou viande selon les possibilités. Parfois on ramène du poisson acheté au pêcheur au fil de nos balades. Pour le dessert c’est fruits.
la table de la salle à manger est aussi un lieu de jeux pour battre son grand-père au échecs.
Apéritifs
C’est sacré pendant les vacances mais là il faut se charger de tout, heureusement on y a pensé à Tana avant de venir ici et nos amis ont ramené des Rhums arrangés maison et des « Caca pigeon » (petits gâteaux apéro malgache).
Baignade Océan/Canal des pangalanes
On en profite à toute heure l’appel de l’océan est plus fort.
Il vaut mieux être bon nageur et prudent car ici pas de secours on n’est livré à nous même.
On cohabite avec un beau voisin, un zébu mâle au bout de sa corde, très paisible.
En attendant la plage est à nous, on ne croise pas grand monde à part les zébus et les pêcheurs.
Après la fureur de l’océan on traverse la voie ferrée (le train est le seul lien entre le village et la civilisation mais il ne passe pas tous les jours.) pour aller découvrir le canal des pangalanes.
Ici c’est l’eau douce, transparente et pas de danger.
Quelques canoës sont à disposition, les gars en profitent car ici ils sont libres pas besoin de surveillance pour nos petits poissons.
Jules et Augustin font des bombes grâce au ponton et Thomas filme.
Pendant ce temps Popa lit au soleil sur le canal de sa jeunesse!!!!
Moi je suis fascinée par les Hibiscus.
Les chauffeurs restent sur place durant notre séjour et font de folles parties de pétanques avec Jules et Augustin chaque fin de journée.
C’est un lieu pour se reposer, contempler et nager.
La visite du village, tout en terre battu fait de petites maisons de bois, est un voyage dans le temps.
Ici on vit au rythme du levé,
et du couché du soleil.
On aime/On n’aime pas
On aime
Le lieu calme et hors du temps, c’est un lieu de retraite au sens monacal, ne venez pas y chercher les codes de la Riviera.
Les petits vendeurs qui au bout de quelques heures sont apparus nous nous proposer de délicieux mofo coco (beignets à la noix de coco) et mofo akondro (beignets à la banane) nous ont régalé.
Les pêcheurs qui ont aidé mon fils et mon beau-père à sortir de l’eau quand ils étaient emmenés par un courant au large.
On n’aime pas
La baignade dans l’océan indien peut-être dangereuse, courants, grosses vagues, rouleaux, la surveillance et la vigilance sont obligatoires pour les petits et les grands.